TRAVAILLEURS ÉTRANGERS TEMPORAIRES – Un nouveau tour de vis à l’aveuglette, déplore la FCCQ et la CCVD

Val-d’Or, le 24 octobre 2024 – La Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) dénoncent fermement l’annonce du ministre canadien de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, qui a dévoilé hier de nouvelles restrictions au programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). En augmentant de 20 % le salaire offert nécessaire afin d’être considéré comme un emploi à haut salaire, cela impacte directement et met en péril la survie de plusieurs industries et menace la vitalité économique de nombreuses régions du Québec.

« Nous savons que le portrait de l’immigration à Val-d’Or est en pleine transformation, avec une hausse importante ces dernières années du solde migratoire sur notre territoire. Cela s’explique par le fait que nos entreprises ont réellement besoin de ce bassin de main-d’œuvre, non seulement pour la vitalité de notre économie mais pour l’ensemble de notre développement régional. Ces nouvelles restrictions au PTET accentuent la pression sur nos entreprises, elles qui déploient déjà des efforts colossaux en termes de recrutement, d’accueil et d’enracinement des personnes issue de l’immigration. » affirme Valérie Gourde, présidente de la CCVD.

Une décision qui représente un risque économique

Cette dernière mesure s’ajoute aux différentes annonces effectuées au cours des dernières semaines. Celle-ci viendra concrètement obliger de nombreux employeurs à bouleverser leur modèle économique en mettant en veilleuse des volets importants de leurs opérations ou en rehaussant de façon importante la rémunération offerte aux travailleurs étrangers temporaires.

« Les conséquences de ces attaques envers le PTET sont néfastes pour notre économie. La dernière annonce du ministre pourrait entraîner une hausse importante des prix auprès des consommateurs. Nous sortons à peine d’une période d’instabilité économique provoquée par une forte inflation. Les employeurs ont maintenant besoin de prévisibilité, de stabilité et de solutions, et non de nouveaux obstacles imposés par le gouvernement fédéral qui auraient des conséquences dommageables pour notre économie », a affirmé Alexandre Gagnon, vice-président, Travail et Capital humain à la FCCQ.

« Derrière cette interminable séance d’improvisation se cachent des travailleurs qui contribuent activement à notre économie et à notre société, mais également la survie de petits commerces de régions et la principale solution aux répercussions du vieillissement de la population quant à notre capacité à délivrer des services publics de qualité », a poursuivi Alexandre Gagnon.

La planification de l’immigration, un outil sous-utilisé

Force est de constater que cette dernière annonce démontre un manque de planification de l’immigration, plus en particulier de l’immigration temporaire. Pour la FCCQ et la CCVD, l’approche canadienne de l’immigration doit être réfléchie avec l’ensemble des acteurs de la société.

« Nous réitérons la nécessité de revoir rapidement la politique canadienne d’immigration dans son ensemble avec l’ensemble des intervenants sociaux. Il faudrait baser nos réflexions sur des analyses sociaux-économiques exhaustives de la réalité des prochaines années plutôt que de poursuivre la surenchère politique à court terme entre les différents ordres de gouvernement », a conclu Alexandre Gagnon.