Val-d’Or – Le 17 juillet 2020 – Dans la foulée de l’annonce de la suspension de 30 liaisons régionales et de la fermeture de 8 escales, dont la liaison Val-d’Or-Montréal et l’escale Val-d’Or-Rouyn-Noranda, par le transporteur aérien Air Canada, la MRC de La Vallée-de-l’Or (MRCVO) adoptait ce matin une résolution d’appui aux propositions du regroupement de partenaires de la Vallée-de-l’Or concernant la desserte aérienne.
Neuf conditions de succès
À la suite de l’annonce non anticipée d’Air Canada le 30 juin dernier, les partenaires de la Vallée-de-l’Or, dont la MRCVO, la Chambre de commerce de Val-d’Or, l’Aéroport régional de Val-d’Or, la Corporation de développement industriel de Val-d’Or, Air Creebec, la Ville de Val-d’Or et la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, se sont rapidement mobilisés pour représenter les intérêts régionaux auprès du gouvernement du Québec et des compagnies aériennes.
Ils demandent que le gouvernement du Québec lance, dans les plus brefs délais, un chantier pour redéfinir le transport aérien au Québec, et ce, en ayant comme priorités la pérennité, l’accessibilité, la sécurité, l’intermodalité et le développement régional.
Une cellule de crise sur le transport aérien régional, à laquelle participe notamment le préfet de la MRCVO, M. Martin Ferron, a été créée et tenait sa première rencontre le 7 juillet dernier. Le ministre des Transports du Québec, monsieur François Bonnardel, assistait à cette rencontre regroupant l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), le Réseau québécois des aéroports (RQA) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
« À la sortie de cette première rencontre, huit conditions de succès à réunir pour assurer la survie du transport aérien régional au Québec avaient été identifiées. Les élus de la MRCVO se joignent aujourd’hui à leurs partenaires du territoire pour exiger au gouvernement du Québec que ces conditions soient dès maintenant soutenues, et que s’ajoute à ces dernières une neuvième condition, soit que les organismes publics, les organismes gouvernementaux et les entreprises privées choisissent le transporteur local plutôt qu’Air Canada pour les déplacements de leurs fonctionnaires et employés. »
Les conditions sont donc les suivantes :
- Soutenir financièrement la consolidation des activités des transporteurs aériens régionaux;
- Proposer un dédommagement viable aux clientes et clients qui ont acheté des billets pour les liaisons régionales qui sont actuellement en rupture de service;
- Ouvrir le dialogue avec Air Canada, Air Transat et WestJet pour faciliter les correspondances nationales, transfrontalières et internationales;
- Compenser les pertes de revenu des aéroports régionaux, qui se chiffrent à
1,4 M$ mensuellement; - Supporter le développement d’un plan intermodal afin de connecter les infrastructures de transports, dont notamment les aéroports;
- Élargir les critères d’admissibilité du Programme québécois de réduction des tarifs aériens (PRTA) pour y inclure les touristes et les travailleurs;
- Assouplir les règles d’admissibilité du Programme québécois d’aide pour les dessertes aériennes régionales (PADAR) afin de favoriser l’arrivée de nouveaux joueurs sur un marché;
- Demander à Transports Canada d’accélérer les autorisations pour les nouvelles dessertes, conformément au Règlement de l’aviation canadien et aux Normes de service aérien commercial;
- Sensibiliser les organismes publics, les organismes gouvernementaux et les entreprises privées à orienter le transport de leurs fonctionnaires et employés vers la desserte du transporteur aérien local au détriment d’Air Canada.
Une étude pour identifier des solutions pérennes
Plusieurs partenaires municipaux et socioéconomiques de la Vallée-de-l’Or souhaitent soutenir financièrement une étude qui permettra de proposer des stratégies et des actions ainsi que des pistes de solutions en lien avec le transport aérien à Val-d’Or. Un devis sera élaboré et un porteur de dossier sera identifié afin de réaliser ce mandat.
La MRCVO appuie cette initiative par une aide financière non remboursable de 5 000 $ via son Fonds régions et ruralité (FRR) – Volet 2 et invite d’autres municipalités de la MRC et du Nord-du-Québec à, elles aussi, soutenir financièrement cette démarche.