La CCVD questionne le volte-face du cégep concernant le programme de pilotage d’avion

Val-d’Or, le 5 août 2021 – La Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) questionne l’attitude du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue dans le dossier du programme de pilotage d’avion qui sera lancé dans les prochaines semaines. Les propos du directeur général du Cégep, M. Sylvain Blais, parus récemment dans les médias et laissant sous-entendre que la formation pourrait être donnée à Rouyn-Noranda plutôt qu’à Val-d’Or, ont profondément étonné et choqué la CCVD, tout comme plusieurs partenaires de la communauté valdorienne selon nos derniers échanges.

« Depuis près de 4 ans, les organismes et entreprises de Val-d’Or se mobilisent et travaillent à faire avancer ce dossier ainsi qu’à appuyer le Cégep dans ses démarches pour obtenir le programme. Jamais auparavant la possibilité que ce dernier soit offert à Rouyn-Noranda n’a été évoquée. On s’explique très mal ce volte-face, à quelques jours seulement du lancement du programme. » affirme Jérémi Fournier, président de la CCVD.

Rappelons que ce programme, qui sera offert en langue anglaise, vise à former des pilotes d’aéronefs majoritairement autochtones afin de soutenir les petits et moyens transporteurs dans leurs défis de recrutement ainsi que le développement du transport aérien de notre région, du Nord québécois et de l’ensemble du Québec.

« Il nous apparaît évident que le Campus et l’Aéroport de Val-d’Or sont les choix les plus appropriés pour un programme qui vise une parité d’étudiants autochtones et que notre ville est mieux outillée à travers ses multiples services et organismes pour les accompagner tout au long de leur parcours scolaire. Par ailleurs, le seul campus autorisé à offrir un enseignement en langue anglaise est celui de Val-d’Or. Nous sommes conscients que le recrutement n’a pas dû être une mince tâche et qu’il est possible que la première cohorte ne reflète pas nécessairement les attentes du Cégep, mais nous questionnons les efforts investis au sein du public cible, alors que la majorité des partenaires en employabilité autochtone de notre secteur n’ont même pas été contactés. » explique le président.

Alors que M. Blais mentionne les coûts liés à la mise en place d’un tel programme et les besoins des entreprises comme déterminants dans le choix de l’emplacement, la CCVD souhaite également attirer l’attention sur les efforts de conciliation et la détermination du milieu à se mobiliser pour ce grand projet.

« Ce que la CCVD déplore c’est le manque de communication et le changement d’attitude soudain de la part du Cégep. Nous comprenons les défis auxquels l’organisation fait face, mais nous nous expliquons mal pourquoi le téléphone n’a pas sonné chez les partenaires et pourquoi nous avons maintenant l’impression de faire face à une concurrence déloyale. » conclut M. Fournier.