C’est dans un climat de solidarité, de résilience, mais aussi d’inquiétudes que les Chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue s’unissent pour demander au Québec de mettre en place une cellule de crise interministérielle sur les feux de forêt.
D’entrée de jeux, les chambres de commerce tiennent à saluer le courage et le travail exemplaire qui a été déployé ces derniers jours pour protéger les populations et les infrastructures. La SOPFEU, la sécurité publique et civile, les équipes d’urgence ainsi que tous les bénévoles qui s’affairent à accueillir avec bienveillance les personnes évacuées démontrent les profondes valeurs d’entraide qui règnent dans notre région.
Nous comprenons que le maximum d’efforts est présentement tourné vers la maîtrise des brasiers, mais nous ne pouvons attendre que la crise soit terminée pour agir. Nous demandons d’ores et déjà au gouvernement du Québec de mettre en place une cellule de crise interministérielle sur les feux de forêt. Pour notre territoire directement et durement touché, les impacts sont déjà bien réels. De nombreuses industries, que ce soit récréotouristique, forestière ou minière subissent des pertes majeures, tout comme les producteurs agricoles.
Aussi, au-delà des répercussions économiques que cette crise entraînera pour notre région, nous devons admettre qu’elle est d’abord et avant tout de nature environnementale. Si la situation nous semble exceptionnelle cette année, elle le sera malheureusement de moins en moins dans les années à venir. Nous sommes aujourd’hui confrontés à ce que la science nous dit depuis des décennies, et l’urgence climatique n’est plus seulement à nos portes, elle brûle présentement nos forêts.
Nous demandons donc que la cellule de crise permette la mise en œuvre de programmes pour soutenir rapidement les entreprises impactées, mais aussi qu’elle serve de lieu d’échanges et de réflexions. Saisissons cette occasion pour se pencher sur la question de l’aménagement forestier du Québec ainsi que sur nos plans d’adaptation aux changements climatiques. Si nous voulons prévenir et protéger mieux notre territoire et nos communautés, nous devons travailler en amont à la planification, à la formation et à l’accessibilité des équipements pour combattre les feux de forêt.