Les Chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue dénoncent l’inaction du gouvernement face au déséquilibre fiscal régional

Les Chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue joignent leur voix à celle de la Conférence des préfets de la région pour dénoncer fermement le silence du gouvernement du Québec à la suite de multiples demandes de rencontre portant sur le grave déséquilibre fiscal qui freine le développement de notre territoire. Malgré l’envoi de 22 demandes formelles aux ministères, à Hydro-Québec, aux chefs des partis provinciaux et au Premier ministre François Legault, seules quatre réponses ont été reçues. Cette absence de dialogue démontre un manque flagrant de reconnaissance des enjeux économiques spécifiques de l’AbitibiTémiscamingue.


« Il est inacceptable qu’une région aussi productive sur le plan économique doive continuellement lutter pour obtenir sa juste part des investissements publics. Ce silence du gouvernement confirme malheureusement ce que nous dénonçons depuis trop longtemps : notre région est traitée de façon inéquitable, malgré sa contribution majeure à la prospérité du Québec », déclare Stéphane Brown,
président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda.


« Chaque jour, nos entreprises investissent, innovent et créent de la richesse pour tout le Québec. Pourtant, nous devons continuellement revendiquer pour obtenir pleinement la part qui nous revient afin d’assurer notre développement. Il est temps que les politiques publiques reflètent cette réalité en offrant des programmes adaptés à notre territoire et en investissant équitablement dans notre avenir collectif. En soutenant adéquatement l’Abitibi-Témiscamingue, le gouvernement contribuera non seulement à reconnaître la vitalité de nos entreprises, mais aussi à reconnaître leur apport à l’ensemble de la province », déclare Sébastien Richard, président de la Chambre de commerce de Val-d’Or.


« L’Abitibi-Témiscamingue contribue de façon exceptionnelle à la prospérité du Québec. Pourtant, nos entreprises et nos communautés se heurtent trop souvent à un financement public qui ne reflète pas cette réalité. Il est urgent que le gouvernement reconnaisse nos spécificités et agisse concrètement pour rétablir l’équité régionale. » souligne Claude Balleux, président, Chambre de commerce et d’industrie d’Amos-Harricana


« Notre Abitibi-Témiscamingue a besoin de financement public adapté à ses besoins. Nous participons à l’économie provinciale de façon considérable et les régions éloignées sont souvent mises de côté et oubliées. Le développement et la pérennité de nos entreprises en dépendent. » ajoute Valérie Charrois,
présidente de la Chambre de commerce et d’industrie d’Abitibi-Ouest.


« Notre réalité, c’est celle d’un territoire vaste, éloigné et peu densément peuplé. Malgré ces défis, nos entreprises font preuve d’une résilience et d’une créativité remarquables. Or, l’absence de mesures adaptées de la part du gouvernement nous oblige à fonctionner avec des outils inappropriés à notre
contexte. Il est urgent que Québec reconnaisse nos particularités régionales et intervienne concrètement pour soutenir le développement durable de nos communautés. » mentionne Karie Bernèche, coprésidente de la Chambre de commerce Témis-Accord.


« Le Témiscamingue ne peut pas être considéré comme une grande ville du sud. Ici, chaque kilomètre parcouru a un coût, chaque entreprise joue un rôle essentiel dans l’économie locale et chaque citoyen contribue à la vitalité de notre région. Maintenir un modèle mur-à-mur qui ignore notre éloignement et notre faible densité, c’est condamner nos entrepreneurs à compétitionner en désavantage permanent. Québec doit agir maintenant pour rétablir l’équité. » renchérit Véronique Girard, coprésidente de la Chambre de commerce TémisAccord.


Un rapport de la firme Aviseo, publié en avril 2025, révèle que la région de l’Abitibi-Témiscamingue a reçu entre 893 M$ et 1 049 M$ de financement gouvernemental en 2023, alors que les entreprises privées de la région ont généré à elles seules plus de 1,7 G$. Le déséquilibre fiscal se situe donc entre 666 M$ et 822 M$, une injustice économique qui doit être corrigée rapidement. Nous soutenons la demande des préfets d’avoir enfin des programmes gouvernementaux adaptés aux réalités rurales et nordiques, qui tiennent compte de la faible densité de population, de l’éloignement géographique et des enjeux structurels propres à notre région. Le modèle « mur-à-mur » ne convient pas à l’Abitibi-Témiscamingue.

Nous appuyons également l’appel à désigner un représentant ministériel issu de notre région. Il est impératif que l’Abitibi-Témiscamingue ait une voix forte et enracinée à la table des décisions. Les Chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue appellent à une réponse immédiate du gouvernement. Il est temps d’ouvrir le dialogue et de prendre des engagements concrets pour rétablir l’équité régionale, soutenir nos entreprises et assurer un développement durable fondé sur la reconnaissance de nos contributions économiques.