La FCCQ et les Chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue demandent un moratoire sur les restrictions qui fragilisent les entreprises québécoises

En pleine période d’instabilité politique devant la menace d’une guerre tarifaire, des centaines d’entreprises à travers le Québec craignent pour leur survie, alors que les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), notamment le rehaussement du salaire offert nécessaire afin d’être considéré comme un emploi à haut salaire, mettent en péril des milliers de permis de travail.


La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et les chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue demandent un moratoire sur les restrictions imposées au PTET dans ce contexte économique particulier. Elle plaide pour une collaboration des deux paliers de gouvernements afin d’agir rapidement sur le maintien du niveau actuel de travailleurs étrangers temporaires (TET).


Des travailleurs essentiels pour préserver notre économie régionale
Selon les dernières données de l’Enquête sur la population active, datant de janvier 2025, le taux de chômage au Québec se situe parmi les plus bas au Canada, avec un taux de 5,4 %. La pénurie de main-d’oeuvre se vit en région depuis de nombreuses années et c’est, entre autres, le bassin de travailleuses et travailleurs issus de l’immigration qui est venu soutenir notre vitalité économique.


Ainsi, le départ de ces travailleurs étrangers temporaires forcera de nombreuses entreprises à ralentir leur production, refuser des contrats et, dans certains cas, cesser leurs activités. Ces nouvelles restrictions au PTET accentuent la pression sur ces entreprises, elles qui déploient déjà des efforts colossaux en termes de recrutement, d’accueil et d’enracinement des personnes issues de l’immigration.

« En pleine période d’incertitude économique, il serait déplorable d’ajouter une deuxième crise en privant les entreprises de travailleurs essentiels. Ces derniers contribuent à la compétitivité et à la vitalité économique de nos régions. En entreprise, on commence déjà à ressentir les effets des départs imminents de ces travailleurs », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.

« Depuis plusieurs années, nous demandons aux divers paliers de gouvernements de mettre en place des programmes et projets-pilotes qui visent la régionalisation de l’immigration. Nos entreprises ont besoin de ce bassin de main-d’oeuvre alors que les restrictions au PTET en obligeront plusieurs à revoir leur modèle économique. Certaines devront suspendre un nombre d’activités de leurs opérations, et en freinant ainsi leur croissance et en mettant même parfois en péril leur survie, c’est notre vitalité économique régionale qui sera touchée. » déclare Sébastien Richard, 2e vice-président de la Chambre de commerce de Val-d’Or.

« Ce décret est lourd de conséquences, autant pour les employeurs que pour les travailleurs et leur famille. Il ne tient aucunement compte de la réalité du marché du travail en région et de la dépendance de plusieurs entreprises à cette main-d’oeuvre essentielle. Le gouvernement fédéral doit impérativement revoir cette décision et prendre en considération autant les impacts humains qu’économiques importants qu’elle engendre. La vitalité économique de notre région est en jeu et nous comptons plus que jamais sur le gouvernement provincial afin de défendre notre position et le développement de notre région. » souligne Stephane Brown, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda.


« Nous savons à quel point ces travailleurs sont essentiels à notre vitalité économique. Dans un contexte où plus de 1 100 permis ont été délivrés en Abitibi-Témiscamingue en 2023, il est impensable de les voir partir du jour au lendemain, laissant nos employeurs face à une réalité économique encore plus difficile. Nous devons travailler de concert avec les gouvernements pour assurer la pérennité de nos entreprises et maintenir un environnement économique stable et compétitif. Nous continuerons de défendre les intérêts de nos entrepreneurs et de mettre de l’avant des solutions adaptées à la réalité des régions comme la nôtre. » souligne Dany Chamberland, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Abitibi-Ouest.


« Nous exhortons le gouvernement à reconsidérer ces mesures et à collaborer avec les acteurs économiques pour élaborer des politiques qui tiennent compte des réalités du marché du travail local et des besoins spécifiques de nos régions. Nous sommes prêts à participer à un dialogue constructif pour trouver des solutions viables qui bénéficieront à l’ensemble de notre communauté. » ajoute Karie Bernèche, co-présidente de la Chambre de commerce Témis-Accord.


« Les nouvelles règles imposées aux employeurs recrutant des travailleurs étrangers temporaires fragilisent directement nos entreprises, indique le président de la CCI Amos-Harricana, Claude Balleux. Nos membres ont investi des sommes considérables et énormément de temps pour attirer et intégrer ces travailleurs, et changer les règles en cours de route met en péril leur stabilité. »


« Depuis les modifications au PTET, c’est un branle-bas de combat. Ce sont ces TET qui nous permettent de laisser nos commerces ouverts et d’offrir le même service à la population 24/7. Ces modifications nous mettent vraiment dans le pétrin. Nous n’arrivons pas à recruter de résidents canadiens et nous nous verrons obligés de laisser partir de supers employés vaillants, persévérants, assidus et minutieux ce qui mettra en péril nos heures d’ouverture. » Alexa Lacroix, co-propriétaire de Cari & Gingembre et de Groupe Beauséjour, Val-d’Or


« Les gouvernements prennent des décisions drastiques sur les travailleurs étrangers temporaires sans consulter les entreprises sur le terrain. Ces travailleurs sont essentiels pour pallier la pénurie de main-d’oeuvre, surtout en région. Dans plusieurs localités où la population est en déclin, ils contribuent directement à l’économie et leur présence assure la pérennité de nombreux secteurs d’activité. Il est urgent d’adopter des politiques adaptées aux réalités du marché du travail régional. » Maryse Lachance-Poitras, CRIA, Directrice RH-SST chez Métal Marquis, La Sarre

« Le Mouvement de La Grande Séduction d’Abitibi-Ouest, qui a déjà recruté 56 infirmières dans le but de rouvrir les lits fermés en 2021 à l’hôpital de La Sarre, est extrêmement inquiet des répercussions négatives des changements apportés aux règles concernant l’immigration des travailleurs. Ces règles vont avoir un effet dévastateur sur notre communauté, et elles vont accentuer le cercle de dévitalisation. La réalité de l’Abitibi-Ouest est fort différente de celle des grands centres; il nous semble que ça ne prend pas un prix Nobel d’économie pour le comprendre. Ces nouvelles règles ne répondent plus du tout aux besoins de notre territoire et constituent exactement l’inverse de ce qu’il aurait fallu faire. Bref, un grand pas….dans la mauvaise direction » Sylvain Trudel, président, La Mobilisation de La Grande Séduction en Abitibi-Ouest.

« Je souhaite attirer l’attention sur l’impact négatif que les décisions gouvernementales incertaines et changeantes ont non seulement sur notre entreprise, mais aussi sur les humains que nous recrutons pour se rejoindre à notre équipe. Nous avons fait le choix de recruter à l’international avec une vision claire : intégrer de nouveaux membres dans notre famille pour solidifier nos opérations. Leur travail participe activement à l’économie locale et ils font des sacrifices personnels importants pour contribuer à la chaîne économique de notre pays devenu le leur. Nous collaborons avec divers centres de formation pour former la main-d’oeuvre locale, mais malgré ces efforts, le nombre de diplômés reste insuffisant face aux besoins du marché. Nous avons également investi dans des équipements de pointe pour moderniser nos opérations. Cela nécessite toutefois une main-d’oeuvre hautement qualifiée pour fonctionner efficacement Les mesures gouvernementales imprévisibles créent un climat d’incertitude généralisée. Qui voudrait faire venir sa famille et inscrire ses enfants à l’école lorsque les règles peuvent changer au moment du renouvellement, forçant une réorganisation totale de la vie qu’on essaie de reconstruire? Nous avons à coeur d’offrir un environnement sécurisé et exempt d’incertitudes, afin de maintenir cette main-d’oeuvre diversifiée et précieuse. Emmanuel, Andy, Tirso, Michael, Eduardo, Obed, Jehu, Machi, Alvaro, Donald, Enmanuel, Victor, Oscar, Carlos, Daniel Luis, Juan, Manuel, Johnlloyd, Jefferson, Pascal et Issaka, nous allons vous soutenir et tout faire pour nous assurer que le gouvernement envisage de rendre le processus plus prévisible et fasse preuve de créativité pour répondre aux besoins des entreprises d’ici. » Éric Beaupré, Président et Directeur général Groupe Technosub, Rouyn-Noranda

« Nous avons investi du temps et argent pour obtenir le certificat d’acceptation du Québec (CAQ) puis le permis de travail du fédéral, les frais de transport, l’aide à s’installer au Québec, la formation du poste, la formation de la langue française et dans un cas un perfectionnement en langue anglais. Ces sommes considérables ont été investies dans le but de combler 5 postes de travail qui n’étaient pas occupés depuis 2 à 3 ans. Dans la région éloignée de l’Abitibi-Témiscamingue, il y a un manque d’employés et encore plus des candidats avec des études en hôtellerie et/ou avec de l’expérience. Pendant plusieurs mois et pour certains cadres des années, il a fallu enchaîner des heures supplémentaires ou modifier l’horaire à travailler de soir et fin de semaine le tout pour tenter d’opérer les services de notre entreprise. Il y a un essoufflement et ces 5 nouveaux arrivants ont apporté une lumière au bout du tunnel pour notre équipe. Changer la loi pour des employés étrangers temporaires déjà sur place est un non-sens. Oui pour les entreprises qui ont investi autant de temps et d’argent pour éventuellement mettre en péril les opérations, et surtout pour le côté humain de ces migrants qui ont tout quitté. » Suzanne Leduc, Continental Centre-Ville, Val-d’Or

« Les nouvelles règles imposées aux employeurs qui recrutent des travailleurs étrangers temporaires nous mettent dans une situation intenable. Recruter un seul TET coûte environ 15 000 $, et dans notre secteur, les entreprises ont investi plus de 2 millions de dollars pour embaucher quelque 130 travailleurs. Changer les règles en cours de route met en péril nos investissements, la stabilité de nos entreprises et l’intégration de ces travailleurs dans nos communautés. » — Michel Dion, directeur général, Norauto Nissan, Amos

« Au cours des dernières années, nous avons investi plusieurs millions de dollars dans l’agrandissement et la modernisation de notre usine afin de répondre à la demande croissante de nos clients. Cet investissement s’appuyait sur la possibilité d’accéder à une main-d’oeuvre qualifiée, notamment via l’immigration. Aujourd’hui, ces nouvelles restrictions mettent en péril notre capacité à rentabiliser ces investissements et à répondre aux besoins du marché. SI aucune modifications n’et apportée à la législation actuelle, nous seront contraints de revoir notre stratégie d’affaires, ce qui pourrait entrainer une diminution de nos activités, voir des suppressions de postes » affirme Caroline Renaud, directrice des ressources humaines, Témisko (1983) inc. à Notre-Dame-Du-Nord

Des milliers de travailleurs bientôt à la retraite
Au troisième trimestre de 2024, le Québec enregistrait 127 000 postes vacants et un taux de chômage moyen de 5,4 %. En 2023 seulement, plus de 62 000 permis de travail étrangers temporaires ont été délivrés au Québec qui comblent les emplois de plus de 17 000 employeurs. En Abitibi-Témiscamingue, c’est 1 105 permis qui ont été délivrés en 2023 pour un total de 412 entreprises bénéficiant de ce programme. Il faut évaluer l’impact des restrictions imposées à l’automne 2024 en tenant compte qu’il y aura un million de départs à la retraite d’ici 2031.


« On ne peut pas tenir deux discours contradictoires. D’un côté on dit aux entreprises « augmentez votre productivité » et de l’autre « réduisez le nombre de travailleurs étrangers ». Réduire l’immigration de travailleurs étrangers est économiquement intenable, particulièrement au moment où nous devons mettre les bouchées doubles pour augmenter notre compétitivité. Il faut se donner les moyens pour réaliser nos ambitions et l’application d’un moratoire fait partie de la solution », conclut Mme Proulx.

Les menaces américaines exigent des mesures fortes pour favoriser l’investissement et accroître notre productivité, soutiennent la FCCQ et la CCVD.

À l’approche du budget du Québec 2025-2026, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) ont déposé leur mémoire au ministre des Finances, Éric Girard. Dans un contexte marqué par des pressions tarifaires et concurrentielles accrues, notamment en raison des allégements fiscaux annoncés aux États-Unis, la FCCQ et la CCVD soulignent l’urgence d’adopter des mesures pour protéger les entreprises et favoriser la résilience de notre économie. Selon un récent sondage de la FCCQ, une entreprise sur trois craint pour sa survie, démontrant l’importance d’adopter des mesures ciblées pour pallier l’incertitude.

Consultez le mémoire de la FCCQ.

« Le budget 2025 devra envoyer un signal clair et prévisible aux entreprises quant au fait que le gouvernement sera là pour les prochaines années afin de soutenir leurs projets de développement. L’investissement visant à stimuler la productivité sera la clé pour assurer la transformation de notre économie. Le gouvernement doit donc, d’abord et avant tout, alléger la fiscalité pour laisser le champ libre à nos entrepreneurs les plus innovants », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.

Réduire notre dépendance au marché américain

Pour la FCCQ et la CCVD, le gouvernement du Québec doit mettre rapidement en place des initiatives ambitieuses de promotion de l’achat québécois et de nouveaux critères préférentiels beaucoup plus favorables aux entreprises québécoises dans le cadre de nos contrats publics.

La FCCQ et la CCVD demandent au gouvernement de créer un programme d’aide financière et d’accompagnement à la diversification des marchés d’exportation destinée aux entreprises. En parallèle, le gouvernement devra travailler à l’élimination des barrières commerciales entre les provinces pour faciliter l’accès aux marchés du reste du Canada.   

« Nous avons des atouts clés qui font de notre territoire une région compétitive et stratégique. L’expertise et l’innovation que nos entreprises ont su développer soulignent ce potentiel unique, et le gouvernement doit mettre en place des mesures pour les aider à se renforcer, à élargir leur portée et à continuer de contribuer au dynamisme économique.», soutient Valérie Gourde, présidente de la CCVD.

Renforcer la position concurrentielle de nos entreprises

Des mesures urgentes doivent aussi être prises pour accroître l’investissement et la productivité de nos entreprises. L’impôt québécois sur le revenu des entreprises doit être ramené à 10 % afin de le rapprocher des taux prévalant dans la majorité des États américains.

Alors que le gouvernement Trump propose la déductibilité à 100 % des dépenses de R&D des

entreprises, il nous faut également moderniser nos crédits d’impôt à la R&D. Enfin, le gouvernement doit renoncer à hausser les tarifs d’électricité pour les entreprises, notamment nos industriels.

Le bas coût de l’électricité est l’un de nos principaux avantages et il doit être maintenu afin de préserver notre compétitivité industrielle, notamment face aux États-Unis.

Les entreprises du Québec s’opposent à se faire refiler toute la facture de la hausse des tarifs d’électricité

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) demandent au gouvernement du Québec de retirer la hausse des tarifs d’électricité pour les entreprises de son projet de réforme de l’énergie. Alors que l’administration Trump s’installe et que la menace d’une augmentation historique des tarifs plane, cette mesure pourrait aggraver notre retard de productivité et nuire sérieusement à la compétitivité des entreprises d’ici.


Le gouvernement fait fausse route en prenant pour cibles les entreprises québécoises, déjà soumises à de fortes pressions commerciales, tarifaires et réglementaires. Le coût de l’électricité doit demeurer compétitif.


« Les entreprises québécoises, qu’elles soient grandes ou petites, jouent un rôle crucial dans l’économie de nos régions. La compétitivité énergétique est un facteur clé pour soutenir leur croissance et leur attractivité. Nous croyons qu’il est essentiel de préserver des tarifs d’électricité compétitifs pour favoriser un développement économique durable et équitable partout au Québec », a déclaré Valérie Gourde, présidente de la CCVD.


« Les hausses de tarifs d’électricité souhaitées par le gouvernement du Québec sont fondées sur de mauvaises prémisses. On ne peut pas isoler le coût de l’électricité, le comparer à nos voisins et en conclure que la facture de nos entreprises est trop basse. Dans le cas de nos grandes industries stratégiques, notre énergie propre à coût concurrentiel est bien souvent l’un des rares avantages compétitifs dont on dispose, face à nos rivaux internationaux. Les PME ont déjà assez souffert des augmentations de tarifs des dernières années. Il faut aujourd’hui, plus que jamais, les aider à croître », a affirmé Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.


L’électricité, notre argument clé
Le coût de l’électricité est un élément clé pour les entreprises dans les secteurs tels que le manufacturier, l’aluminium, la sidérurgie, le bois, les mines ou encore la chimie, alors que celui-ci peut représenter de 20% à 60% des coûts de production. C’est un argument phare dont on ne peut se passer pour attirer et retenir les investissements au Québec.


« Si le gouvernement va de l’avant avec cette mesure, ce sont des piliers de notre économie régionale qui s’en trouveront affaiblis. Leurs concurrents, qu’ils soient aux États-Unis, mais aussi en Chine, en Inde ou en Russie, bénéficient de nombreux avantages qui rendent leurs coûts de production plus bas. Tout ce que nous demandons, c’est de laisser à nos fleurons l’un des rares avantages que nous sommes en mesure de leur offrir : une énergie propre à prix compétitif », a ajouté Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.


Les entreprises ont déjà fait leur part
Depuis la poussée inflationniste postpandémique, les PME québécoises ont absorbé la majeure partie des hausses de tarifs d’électricité. Celles-ci ont atteint 6,5 % au 1er avril 2023, puis 5,1 % au 1er avril 2024 ; la hausse prévue pour 2025 est actuellement de 3,9 %.


« Depuis quelques années, c’est aux entreprises locales que l’on a imposé de subventionner artificiellement le plafond de 3 % de hausse dont a bénéficié la clientèle résidentielle. Cela a contribué à la spirale inflationniste en faisant augmenter les coûts d’opération des PME et a masqué aux citoyens le coût réel de la transition énergétique. Il est plus que temps de mettre fin à ces distorsions et de confier à la Régie de l’énergie, un tribunal indépendant, le soin d’établir des tarifs justes et équitables, basés sur le coût réel de l’électricité », a conclu Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.

STRATÉGIE GOUVERNEMENTALE POUR L’AVIATION : Le transport aérien doit être considéré comme un levier économique pour nos régions, affirment la FCCQ et la CCVD

Dans le cadre des consultations qui se terminaient hier, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) appellent le gouvernement du Québec à se doter d’une Stratégie gouvernementale en aviation qui permettrait de bonifier l’offre de dessertes en région, au bénéfice des populations locales et de notre économie.


Le mémoire de la FCCQ peut être consulté ici.


La FCCQ et la CCVD avaient par le passé salué la mise en place du Programme d’accès aérien aux régions (PAAR), tout en soulignant la nécessité d’aller plus loin. En rendant admissibles les entreprises québécoises et les organismes à but non lucratif (OBNL) aux tarifs réduits, on pourrait augmenter le volume de passagers et permettre aux transporteurs de maintenir une offre constante, au bénéfice du secteur aérien et de la confiance du public envers ce mode de transport essentiel.


« Le transport aérien est un pilier fondamental pour le développement économique de l’Abitibi-Témiscamingue. Il permet non seulement de renforcer les liens d’affaires, mais aussi d’attirer de nouveaux investissements et de favoriser la mobilité des travailleurs. En soutenant l’accessibilité et la qualité des services aériens, nous pouvons offrir à nos entreprises les outils nécessaires pour se développer et demeurer compétitives sur le marché», explique Valérie Gourde, présidente de la CCVD.


«La croissance économique du Québec passe par le développement de chacune de nos régions, peu importe leur éloignement par rapport aux grands centres. Les entreprises et les OBNL doivent être éligibles au PAAR pour faciliter les déplacements entre celles-ci. Une telle ouverture favorisera la mobilité des gens d’affaires et contribuera assurément au rayonnement des entreprises», ajoute Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.


La FCCQ et la CCVD considèrent qu’il est évident que nous devons repenser notre modèle actuel. Seule une poignée de transporteurs québécois arrivent à desservir les régions les plus éloignées, comme l’Est-du-Québec. Le modèle actuel a besoin d’être redynamisé afin de s’assurer que le territoire soit couvert par au moins une desserte aérienne et ce, à moindre coût.


Des besoins à long terme
Les enveloppes dédiées à la modernisation et aux réparations des infrastructures aéroportuaires sont nettement insuffisantes par rapport aux besoins du secteur. L’entretien des infrastructures aéroportuaires doit redevenir une priorité pour le gouvernement alors que le déficit en maintien d’actifs dans les infrastructures de transport continue de s’alourdir, comme exprimé dans une étude publiée par la FCCQ en novembre 2024.

Les besoins en main-d’œuvre seront également imposants dans les prochaines années dans ce secteur, toutes catégories de personnel confondues. Que ce soit en navigation (pilotes, opérateurs, etc.) ou en entretien (mécaniciens, montage, etc.), la pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur engendre son lot de défis, observent la FCCQ et la CCVD.


« Durant la pandémie, il y a eu une vague de préretraite en plus de voir les écoles de formations fermer leurs portes temporairement. Considérant que dans la prochaine décennie, près de 26 000 postes seront à combler selon le CAMAQ, on doit s’assurer de mettre les bouchées doubles pour encourager la relève en donnant des incitatifs avantageux aux futurs étudiants en pilotage qui doivent déjà débourser des dizaines de milliers de dollars pour couvrir leurs frais de formation », a conclu Véronique Proulx.

Sondage sur l’administration Trump : les craintes des entreprises québécoises se concrétisent, affirme la CCVD et la FCCQ

L’imposition de tarifs à l’importation sur les produits et services canadiens ainsi que le resserrement des critères de contenu américain qu’on appelle le « Buy America » représentent ce que les entreprises québécoises redoutent le plus de la nouvelle présidence de Donald Trump. Force est de constater que leurs craintes se concrétisent, alors que le président élu a annoncé vouloir imposer des tarifs douaniers de 25 % dès son entrée en poste.


C’est ce qui ressort de deux sondages menés par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) auprès de ses membres depuis les élections américaines. Plusieurs chambres de commerce ont d’ailleurs participé aux sondages de l’Observatoire FCCQ.


« Le président élu est en train d’activer le levier que redoutent le plus les entreprises québécoises, soit les tarifs à l’importation. Cette annonce préoccupe nos membres et crée un sentiment d’incertitude important. Concrètement, cela pourrait amener nos entreprises à investir aux États-Unis, au détriment du Québec et du Canada, pour maintenir leur accès au marché », mentionne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).


« L’imposition de tarifs douaniers mènerait à une diminution des exportations québécoises, sachant que 75 % sont destinées aux États-Unis. On s’attend que nos deux ordres de gouvernement soient proactifs, notamment le gouvernement fédéral afin qu’il mette en place les mesures nécessaires en place afin d’éviter une guerre de tarifs qui ultimement nuit à la compétitivité de l’économie nord-américaine », a ajouté Valérie Gourde, présidente de la Chambre de commerce de Val-d’Or.


Incertitude, instabilité, inflation et impacts sur les entreprises d’ici
Parmi les impacts d’une administration Trump les plus attendus par les entreprises d’ici, on retrouve l’incertitude et l’instabilité économique défavorable aux entreprises québécoises (48 %), ainsi que la montée de l’inflation et des mesures protectionnistes américaines (38 %).


Voici quelques faits saillants des sondages effectués en marge de l’élection de Donald Trump :

  • Près de 60 % des entreprises soutiennent qu’elles sont susceptibles d’être affectées négativement par les politiques de la seconde administration Trump.
  • Les impacts économiques et commerciaux les plus redoutés des entreprises québécoises :
    • 58 % : imposition des tarifs à l’importation sur les produits et services canadiens
    • 41 % : Resserrement des critères de contenu américain dans le cadre de contrats publics
    • 29 % : Négociations en vue de la révision de l’ACÉUM en 2026
    • 29 % : Détérioration des relations entre les États-Unis et la Chine, ainsi que les répercussions sur les chaînes d’approvisionnement canadiennes
    • 29 % : Intensification des conflits concernant le bois d’oeuvre et la gestion de l’offre
    • 19 % : Fluctuation importante du taux de change CAD-USD
    • 17 % : exode des investissements vers les États-Unis
  • 58 % des entreprises ne savent pas ou ne croient pas être suffisamment outillées pour faire face aux turbulences économiques que pourraient générer les politiques de Trump.
  • Environ 45 % des répondants estiment que l’ACÉUM est assez important ou très important pour leur entreprise, et qu’une révision défavorable au Canada affecterait ou mettrait en péril leurs activités
  • 45 % des participants souhaitent une défense plus active des intérêts commerciaux du Québec auprès des instances fédérales canadiennes chargées des négociations commerciales avec les États-Unis.
  • Les mesures à prioriser selon les entreprises pour limiter les impacts :
    • 39 % : Allégement du fardeau fiscal des entreprises;
    • 33 % : Accroissement de critères de contenu canadien/québécois pour l’accès aux incitatifs fiscaux et programmes de financement gouvernementaux;
    • 33 % : Bonification de l’appui aux investissements en R&D;
    • 29 % : Appui à la diversification des marchés d’exportation à l’extérieur des États-Unis.

Une guerre de tarifs doit absolument être évitée
Alors que les chaînes d’approvisionnement du Québec et du Canada sont intimement liées à celles des États-Unis, les impacts de ces tarifs pourraient faire très mal à l’économie québécoise et même à l’économie nord-américaine. Des PME américaines autant que des grandes entreprises au sud de la frontière feraient les frais d’une telle mesure protectionniste, car elles bénéficient de nos produits québécois de qualité à des tarifs compétitifs. C’est le cas entre autres pour l’aluminium, l’aérospatial, nos produits du bois, pour ne nommer que ceux-ci.


« L’imposition de tarifs douaniers mènerait à une diminution des exportations québécoises, sachant que 75 % sont destinées aux États-Unis. On s’attend que nos deux ordres de gouvernement soient proactifs, notamment le gouvernement fédéral afin qu’il mette en place les mesures nécessaires en place afin d’éviter une guerre de tarifs qui ultimement nuit à la compétitivité de l’économie nord-américaine », conclut Véronique Proulx.

ÉTUDE SUR LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT AU QUÉBEC | Les enjeux de l’Abitibi-Témiscamingue sont criants

C’est avec grand intérêt que la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) a pris connaissance de l’importante étude Infrastructures de transport au Québec : Investir pour l’avenir, réalisée par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). L’étude met en lumière l’importance de s’attaquer sérieusement au déficit de maintien des actifs (DMA) afin d’assurer la pérennité des infrastructures de transport au Québec.

« Cette étude vient partager avec l’ensemble du Québec les enjeux que vivent l’Abitibi-Témiscamingue et surtout les disparités régionales quant à l’état des infrastructures de transport québécoises. Le DMA démontre clairement que la situation en région est accentuée, alors que l’état de notre réseau routier est particulièrement préoccupant. », affirme Valérie Gourde, présidente de la CCVD.

En effet, l’étude démontre que du côté du DMA par habitant, l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine affichent les pires valeurs, soit entre 6 500 $ et 6 600 $ par personne. Les régions de l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue, l’Estrie et Chaudière-Appalaches semblent également avoir les chaussées en plus mauvais état, selon l’indice de rugosité international et l’indice d’état gouvernemental médian, un rapport du Vérificateur général du Québec en 2023 affirmant que les pires régions étaient l’Abitibi-Témiscamingue et Chaudière-Appalaches.

Constats et recommandations pour l’Abitibi-Témiscamingue

En plus du réseau routier en mauvais état, l’étude met en lumière divers autres enjeux de transport régional. Le report de la halte routière dans la Réserve faunique La Vérendrye, annoncé depuis 2018, est notamment soulevé alors qu’il s’agit d’un dossier que dénonce la CCVD depuis de nombreuses années. À cet enjeu s’ajoute celui de l’électrification des transports, plus particulièrement en lien avec la distance et la disponibilité des bornes de recharge rapide qui posent des problèmes pour les usagers de la route.

« La sécurité des usagers de la route, tout comme l’image de l’ensemble de notre région, est affectée par ces deux enjeux. Que ce soit au niveau de l’état du réseau, des bâtiments ou des bornes de recharge rapide, la route transcanadienne se doit d’être dotée d’infrastructures capables d’assurer les services nécessaires aux usagers, particulièrement sur un tronçon isolé sur de nombreux kilomètres. D’autant plus que la route 117 constitue l’unique artère routière reliant notre région à Montréal, un axe vital pour l’approvisionnement de nos entreprises. Elle est essentielle à la fluidité des opérations de nos transporteurs de biens, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de notre économie locale. » poursuit Mme Gourde.

Les constats au niveau du transport aérien sont aussi frappants. Alors qu’il ressort nettement que la diminution de l’offre ne répond plus aux besoins de la clientèle d’affaires, il y a aussi le manque de subventions qui nuit au développement de ce secteur d’activité crucial à l’essor de notre région.

Finalement, la CCVD met l’emphase sur l’une des recommandations de l’étude, qui concerne la modification des modes d’octroi de contrats dans les processus d’appel d’offres. Depuis de nombreuses années, la CCVD demande que ceux-ci privilégient des critères de qualité, d’innovation, d’expertise, de durabilité et de performance environnementale, plutôt que le recours systématique au plus bas soumissionnaire conforme. Tel que mentionné dans l’étude, « en plus d’inciter davantage d’entreprises québécoises à soumissionner sur les contrats publics de l’État québécois, nous bénéficierons collectivement des innovations retrouvées dans nos entreprises, et maximiserons la durée de vie des infrastructures de transport »

L’étude Infrastructure de transport pour le Québec : investir pour l’avenir

La FCCQ a insisté à maintes reprises auprès des instances gouvernementales sur l’importance d’allouer des fonds pour la préservation des actifs. Néanmoins, ces montants ne sont pas suffisants afin de maintenir les services existants dans les diverses régions du Québec. À titre d’exemple, les sommes prévues pour le maintien des actifs en transport collectif au Plan québécois des Infrastructures (PQI) ont reculé, passant de 3,8 G$ en 2018 à 2,8 G$ en 2023.

Ainsi, le Québec fait face à un important déficit de maintien d’actifs pour plusieurs infrastructures de transport, soit les routes, les ponts, le transport collectif, les aéroports, les ports, les traversiers, etc. Dans ce contexte, la Fédération des chambres de commerce du Québec a mandaté AppEco pour analyser les conséquences économiques du DMA en transport au Québec afin de lui permettre de produire des recommandations visant à le réduire. Cette grande étude fait suite à une série de consultations réalisées dans les 17 régions du Québec au printemps dernier et a pour objectif d’alerter sur la nécessité de maintenir nos infrastructures de transport en bon état.


À la lecture de cette étude, la FCCQ propose 10 recommandations à l’intention des ordres de gouvernement, soit les gouvernements du Québec, fédéral et les municipalités, pour s’attaquer réellement au déficit de maintien des actifs, et assurer la pérennité des infrastructures de tous les modes de transport au Québec.

Pour consulter ces recommandations ainsi que l’étude complète, visitez le Infrastructures de transport au Québec | Maintien des actifs | FCCQ

Les jeunes chambres de commerce s’inquiètent pour le développement économique de leurs régions

Huit représentantes et représentants des jeunes chambres de commerce et des ailes jeunesse des régions s’unissent au RJCCQ pour sonner l’alarme: le déficit de logements abordables et les nouvelles restrictions au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) mettent en péril le développement économique régional. 

La flambée des loyers en région freine la croissance économique et compromet l’émergence d’une relève d’affaires dynamique. Selon le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), les loyers ont grimpé de près de 44% à Sherbrooke et jusqu’à 50% à Trois-Rivières et Rimouski entre 2020 et 2024. Alors que le gouvernement canadien préconise de consacrer au plus 35% de son revenu brut au logement, de nombreux ménages en région y dépensent jusqu’à 60%, compromettant leur capacité à vivre dignement.

À l’échelle canadienne, c’est en moyenne 384$ par mois qui sont ajoutés aux dépenses de logement des ménages, une somme considérable pour les citoyens. Au-delà de l’impact financier qui est plus élevé pour les jeunes, cette crise des coûts locatifs exerce un effet domino sur l’attractivité et la capacité à maintenir les talents en région.

Restrictions au PTET 

Avec cet enjeu de l’accessibilité du logement, la réduction des niveaux d’immigration permanente et les nouvelles restrictions du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) risquent d’aggraver considérablement la pénurie de main-d’œuvre en région.

Selon l’Institut du Québec, cette crise continue de frapper durement des régions comme l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, la Mauricie, l’Estrie, Chaudière-Appalaches, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. Cette situation aggrave les défis des entreprises en croissance, qui doivent traverser la «vallée de la mort», cette phase critique, où l’accès à la rentabilité devient une question de survie, compromet gravement la capacité de nos jeunes pousses à poursuivre leurs activités et menace leur avenir même.

Nous nous inquiétons vivement de ces décisions qui risquent de déclencher une «guerre des salaires», obligeant les PME à augmenter drastiquement leur rémunération pour rester compétitives, une pression souvent insoutenable. La récente hausse de 20% du seuil requis pour être considéré comme un emploi à haut salaire ne fait qu’aggraver cette situation, mettant davantage de pression sur nos entreprises, déjà fragilisées par la pénurie de main-d’œuvre et le ralentissement économique.

Solutions globales 

En région, les enjeux économiques sont interdépendants et nécessitent des solutions globales.

Les ajustements au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) ne doivent pas être envisagés isolément: ils nécessitent une réflexion concertée avec tous les acteurs socioéconomiques et politiques pour mieux répondre aux besoins réels des employeurs et atténuer efficacement la pénurie de main-d’œuvre. Les dernières restrictions créent une incertitude supplémentaire qui impacte négativement nos entreprises, qui ont plus que jamais besoin de prévisibilité pour croître.

De même, l’approche au logement ne peut plus se limiter à des mesures qui stimulent la demande, comme l’amortissement des prêts hypothécaires sur 30 ans. Il est urgent de mettre en place une véritable politique de l’offre.

Parmi les actions prioritaires, la transformation de certains locaux commerciaux vacants en logements résidentiels, appuyée par des incitatifs financiers ainsi que des politiques à l’image de ce qui a été développé en Ontario, le dézonage ou encore les allègements réglementaires apparaissent comme une solution prometteuse pour accélérer les mises en chantier et rétablir un marché en fort déséquilibre. Il en va de l’avenir du dynamisme économique de nos régions.

Signataires membres du comité Régions

Catherine Lessard, directrice générale de la jeune chambre de la Mauricie

Audrey Robitaille, directrice générale de la jeune chambre de Victoriaville

Alice-Marie Hamelin, présidente du Comité Relève en affaires de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda

Marie-Christine Lavoie, directrice générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie Nouvelle-Beauce

Alyssa Dallaire, coordonnatrice du comité Jeunesse, Chambre de commerce de Val-d’Or

David Normand, président de la jeune chambre de commerce de Manicouagan

Stéfan Tardif, président de la jeune chambre de commerce de Rivière-du-Loup

Annick Lachance-Gravel, vice-présidente de l’Aile jeunesse Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord

Pierre Graff, président-directeur général du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ)

Plus de 220 Gestionnaires réunis pour la 16e édition du COLLOQUE RH

C’est sous le thème CODE RH : Déverrouillez le potentiel que le Colloque RH, organisé par le Comité de gestion des ressources humaines de la Vallée-de-l’Or, s’est déroulé à l’Hôtel Forestel. Le Colloque RH avait pour objectif de mettre à jour les compétences des gestionnaires et personnes œuvrant en ressources humaines. L’événement, accueillant plus de 220 personnes, a été réalisé grâce à la participation financière du gouvernement du Québec et coordonné par la Chambre de commerce de Val-d’Or pour une 10e année consécutive.

« Le succès de cette journée témoigne de l’engagement des personnes œuvrant en ressources humaines à relever les défis du marché du travail. Nous savons à quel point il est essentiel de prendre le temps de se former et de s’outiller face à des enjeux tels que la pénurie de main-d’œuvre, l’intégration des nouvelles technologies et la gestion du changement. Les conférences et ateliers d’aujourd’hui ont permis de partager des pratiques novatrices et des réflexions essentielles pour optimiser la performance au sein des organisations », expliqueCynthia Vachon-Gilbert, directrice générale de la Chambre de commerce de Val-d’Or.

CODE RH : Déverrouillez le potentiel

Au cours de la journée, les conférences en lien avec la thématique ont captivé l’audience, composée tant de chefs d’équipes et gestionnaires, que de membres du personnel de petites, moyennes ou grandes entreprises de notre territoire.  Elles ont permis d’offrir aux personnes participantes des informations concernant les nouvelles tendances et les meilleures pratiques qui visent à développer le potentiel de leurs équipes.

La conférencière Catherine Légaré a ouvert l’événement en abordant le mentorat et en expliquant comment il se distingue des autres formes d’accompagnement. Elle a évoqué les défis et les bénéfices qui y sont associés, incitant les organisations à considérer le mentorat comme un levier de développement.

Après une pause-café propice aux échanges, Sandrine Théard a pris le relais pour démystifier l’Intelligence artificielle (IA) dans le domaine des ressources humaines. Sa présentation a mis en lumière la place croissante de l’IA au quotidien et a fourni des exemples concrets de son application dans le milieu professionnel.

La journée s’est poursuivie après le repas du midi, avec un atelier-conférence dynamique animé par Thomas Leblanc, formateur à la Factry, première école des sciences de la créativité au Québec. Les participants ont été invités à cultiver un état d’esprit créatif, essentiel pour générer des solutions novatrices et mieux naviguer à travers les changements futurs.

À propos du Comité en gestion des ressources humaines

Actif depuis 2007, le comité organise plusieurs activités, dont l’une des principales étant le Colloque RH, afin de permettre aux responsables des ressources humaines de parfaire leurs connaissances et d’améliorer la performance de leurs employés. Il a également pour mandat de faciliter le réseautage entre les professionnels sur le territoire de la Vallée-de-l’Or.

UNE COMMUNAUTÉ D’AFFAIRES UNIE VERS L’EXCELLENCE POUR LA 45E ÉDITION DU GALA DE L’ENTREPRISE

Val-d’Or, le 30 octobre 2025 – La Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) a procédé au lancement de la 45e édition du Gala de l’Entreprise sous la thématique Unis vers l’excellence. Les entreprises sont invitées à soumettre dès maintenant leur candidature dans l’une ou plusieurs des 15 catégories, et ce, jusqu’au lundi 13 janvier 2025. Les lauréats seront dévoilés lors de la prestigieuse soirée du Gala de l’Entreprise qui se tiendra le 12 avril prochain à l’Hôtel Forestel.

C’est sous la présidence d’honneur de Sébastien Richard, président d’Abitibi Géophysique et 2e vice-président de la CCVD, que se déroulera l’événement. « C’est un honneur pour moi d’accepter la présidence de ce rendez-vous incontournable de la communauté d’affaires. Cette soirée démontre bien comment, lorsque nous unissons nos forces, nous avançons résolument vers l’excellence. Toutes les entreprises ont des visions, des parcours et des ambitions uniques, mais c’est de concert que nous pouvons bâtir un avenir prospère et valoriser le potentiel unique de notre ville. » déclare monsieur Richard.

« Je peux témoigner des retombées d’être reconnu comme finaliste et lauréat au Gala de l’Entreprise. Que ce soit pour mieux se faire connaître, se démarquer de la concurrence, offrir une reconnaissance à l’équipe de travail ou simplement partager avec communauté d’affaires la fierté des accomplissements réalisés, ce Gala est une occasion unique de mettre en lumière les efforts et le dévouement des entrepreneurs de notre région. C’est un moment privilégié pour célébrer ensemble notre résilience, notre créativité et notre engagement à bâtir un avenir prospère pour Val-d’Or. » poursuit M. Richard.

Mise en candidature

« Nous avons, année après année, une belle participation au concours du Gala de l’Entreprise. Cela s’explique par le dynamisme et à vitalité des entreprises, mais aussi parce que nous faisons un point d’honneur de représenter la belle diversité de notre tissu entrepreneurial lors du Gala de l’Entreprise. Tous les types d’entreprises peuvent trouver une ou plusieurs catégories parmi les 15 dans lesquelles se démarquer. Nous nous assurons d’offrir aux entreprises participantes un processus de mise en candidature simple et accessible, en plus de leur fournir, si besoin, un accompagnement personnalisé. » affirme Cynthia Vachon-Gilbert, directrice générale de la CCVD.

Dès la fin janvier, un comité Jury entièrement indépendant de la CCVD procédera à l’analyse des dossiers de candidatures et se réunira pour délibérations afin d’identifier les finalistes et les lauréats de cette 45e édition.

Comment participer

Le cahier d’identification d’entreprise ainsi que les cahiers de candidature sont disponibles via le site web de la Chambre de commerce, au www.ccvd.qc.ca, sous l’onglet « Gala de l’Entreprise – Poser sa candidature ». La Chambre de commerce offre gratuitement, aux entreprises qui le souhaitent, l’aide d’une personne-ressource pour remplir leur cahier de candidature. Pour toute information supplémentaire, les entreprises sont invitées à communiquer avec nous par courriel à edumas@ccvd.qc.ca ou par téléphone au 819 825-3703. Le dossier de candidature doit être déposé avant le 13 janvier 2025, 16h.

TRAVAILLEURS ÉTRANGERS TEMPORAIRES – Un nouveau tour de vis à l’aveuglette, déplore la FCCQ et la CCVD

Val-d’Or, le 24 octobre 2024 – La Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) dénoncent fermement l’annonce du ministre canadien de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, qui a dévoilé hier de nouvelles restrictions au programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). En augmentant de 20 % le salaire offert nécessaire afin d’être considéré comme un emploi à haut salaire, cela impacte directement et met en péril la survie de plusieurs industries et menace la vitalité économique de nombreuses régions du Québec.

« Nous savons que le portrait de l’immigration à Val-d’Or est en pleine transformation, avec une hausse importante ces dernières années du solde migratoire sur notre territoire. Cela s’explique par le fait que nos entreprises ont réellement besoin de ce bassin de main-d’œuvre, non seulement pour la vitalité de notre économie mais pour l’ensemble de notre développement régional. Ces nouvelles restrictions au PTET accentuent la pression sur nos entreprises, elles qui déploient déjà des efforts colossaux en termes de recrutement, d’accueil et d’enracinement des personnes issue de l’immigration. » affirme Valérie Gourde, présidente de la CCVD.

Une décision qui représente un risque économique

Cette dernière mesure s’ajoute aux différentes annonces effectuées au cours des dernières semaines. Celle-ci viendra concrètement obliger de nombreux employeurs à bouleverser leur modèle économique en mettant en veilleuse des volets importants de leurs opérations ou en rehaussant de façon importante la rémunération offerte aux travailleurs étrangers temporaires.

« Les conséquences de ces attaques envers le PTET sont néfastes pour notre économie. La dernière annonce du ministre pourrait entraîner une hausse importante des prix auprès des consommateurs. Nous sortons à peine d’une période d’instabilité économique provoquée par une forte inflation. Les employeurs ont maintenant besoin de prévisibilité, de stabilité et de solutions, et non de nouveaux obstacles imposés par le gouvernement fédéral qui auraient des conséquences dommageables pour notre économie », a affirmé Alexandre Gagnon, vice-président, Travail et Capital humain à la FCCQ.

« Derrière cette interminable séance d’improvisation se cachent des travailleurs qui contribuent activement à notre économie et à notre société, mais également la survie de petits commerces de régions et la principale solution aux répercussions du vieillissement de la population quant à notre capacité à délivrer des services publics de qualité », a poursuivi Alexandre Gagnon.

La planification de l’immigration, un outil sous-utilisé

Force est de constater que cette dernière annonce démontre un manque de planification de l’immigration, plus en particulier de l’immigration temporaire. Pour la FCCQ et la CCVD, l’approche canadienne de l’immigration doit être réfléchie avec l’ensemble des acteurs de la société.

« Nous réitérons la nécessité de revoir rapidement la politique canadienne d’immigration dans son ensemble avec l’ensemble des intervenants sociaux. Il faudrait baser nos réflexions sur des analyses sociaux-économiques exhaustives de la réalité des prochaines années plutôt que de poursuivre la surenchère politique à court terme entre les différents ordres de gouvernement », a conclu Alexandre Gagnon.